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le TPE à bord des taxis : une chance pour notre profession !

Le 24 novembre 2015, par Pierre Cunit

Depuis le 1er janvier 2015 la loi impose désormais à tout conducteur de taxi « de disposer à bord de son véhicule professionnel d’un TPE (terminal de paiement électronique) visible et en état de fonctionnement, tenu à la disposition du client ».

Cette disposition « nouvelle » pour laquelle les agents chargés des contrôles ont dans un premier temps fait preuve de tolérance vis à vis des professionnels non encore équipés (période de transition désormais échue), est l’une des nombreuses évolutions règlementaires apparues avec la loi du 1er octobre 2014, dite Loi TAXIS/VTC, laquelle a depuis été confirmée et précisée dans le décret du 30 décembre 2014 portant application de ladite loi.
Celui-ci précise notamment que «la non-possession d’un TPE est sanctionné par une amende de 68 € pour une première infraction, mais de 450 € en cas de récidive».

Cette obligation supplémentaire peut bien entendu être vécue à priori comme une sanction par une partie de la corporation des exploitants d’une activité de taxi en raison de son coût supplémentaire d’acquisition et d’abonnement dans le poste des charges de fonctionnement, d’autant plus que le TPE sera pour une partie d’entre eux d’une utilité moindre voire inexistante. En effet en milieu rural l’activité des professionnels est presque exclusivement accaparée par les courses régulières des « financeurs institutionnels » que sont les collectivités territoriales avec les transports scolaires ou l’Assurance Maladie avec le transport de malades assis.

Néanmoins, je pense qu’il s’agit au contraire d’une incroyable opportunité pour notre communauté professionnelle de dépoussiérer son image et de redorer son blason auprès du grand public, qui quoiqu’on en pense demeure la cible historique et toujours actuelle du marché du « transport public particulier de personnes » qu’un certain nombre d’entre nous en restant sourd à l’évolution des attentes de la clientèle ont eu tort de considérer comme une cible captive.

A ce titre, l’essor rapide du parc des VTC ces dernières années illustre bien, notamment dans les grands centres urbains, l’existence encore répandue d’une vision « archaïque » de la notion de service et des devoirs qui sont les nôtres vis-à-vis de la clientèle.
Ainsi, en refusant quasi systématiquement toute autre forme de règlement que les espèces (attitude parfaitement illégale par ailleurs) lors du paiement des courses à encaissement immédiat, bon nombre de conducteurs de taxi de la capitale et d’autres grandes agglomérations françaises ont créé un terreau fertile à l’apparition d’une concurrence nouvelle, parfois déloyale ou anarchique parce qu’au départ insuffisamment encadrée du point de vue règlementaire. Conséquence : une fuite partielle ou ponctuelle des clients vers ces nouveaux acteurs de la mobilité urbaine, puis plus récemment la décision des pouvoirs publics de contraindre par la loi les artisans/commerçants que nous sommes à améliorer la qualité globale de notre prestation de service.

Gageons que nous soyons suffisamment nombreux à percevoir ce « coup de pied aux fesses » institutionnel comme un moyen supplémentaire de pérenniser nos entreprises en donnant sens et avenir à la mission de service au public qui fût à l’origine de l’apparition de notre profession, il y a déjà fort longtemps !…